Tout est parti d'une bonne intention. Pour inciter à l'isolation thermique des logements autant que pour améliorer la performance environnementale de notre pays, le gouvernement rend obligatoire le DPE dans le cadre de la loi Climat de 2021, diagnostic de performance énergétique. Un diagnostic qui classe de A à G les logements en fonction de leur isolation thermique et de leurs dépenses de chauffage. Depuis le 1er janvier 2025 interdit de vendre ou louer un appartement ou une maison quand on est classé G, la plus mauvaise note, ce qu'on appelle une passoire thermique.

Chaque année 8 millions de DPE sont exécutés par des spécialistes, les diagnostiqueurs, alimentant un business qui stimule les appétits. Faux DPE, diagnostics de complaisance, artisans véreux, agents immobiliers complices et propriétaires malhonnêtes se multiplient. Et les dispositifs de controle imaginés par l'état, délégués à des opérateurs privés, sont dépassés ou inefficaces.

Depuis 2024 le DPE est devenu un enjeu politique. Les propriétaires et les professionnels de l'immobilier freinent des quatre fers pour faire isoler leurs biens et font tout pour reporter les obligations de rénovation des appartements mal notés par le DPE. Au détriment de locataires contraints de rester vivre dans des passoires thermiques.

Enquête sur un business devenu trop juteux pour être honnête.